Paire de rafraîchissoirs en porcelaine de Limoges, début XXe siècle

Porcelaine de Limoges, marque.

Paire de rafraîchissoirs en porcelaine de Limoges à fond blanc. Décor d’émaux polychromes représentant des bouquets de fleurs composés de roses, myosotis, gerberas bleu et violet, présent sur chacune des deux faces du rafraîchissoir ainsi qu’un plus petit sous chacune des deux anses de forme chantournée. Rehauts à l’or à motif de crêtes de coqs formant des réserves et entourant des fleurs sur les deux faces, sur les prises et à motif de rinceaux sur le col et le pied.

Marque « Limoges » sous la paire de rafraîchissoirs en lettres bleues.

Travail réalisé dans la première moitié du XXe siècle.

La porcelaine de Limoges voit le jour avec la découverte du kaolin en France à Saint-Yrieix en 1768. Dès 1771, Massié, associé aux frères Grellet, constitue une société pour fabriquer de la porcelaine. Le comte d’Artois, possesseur du vicomté de Limoges, renforce la protection de la manufacture entre 1773 et 1777 qui devient alors « Manufacture Royale de Porcelaines de France ». On y fabrique quelques services, des vases et des pièces utilitaires. Cependant, après quelques difficultés financières, la manufacture est rachetée par Louis XVI en 1784 et devient la filiale de Sèvres, déjà manufacture royale. La porcelaine est alors très blanche, belle et transparente avec une couverte fine et régulière permettant de créer des pièces de bonne qualité.
Vers 1788, Grellet est remplacé par Alluaud qui se libère de l’influence de Sèvres pour créer des pièces originales. Au cours du XIXe siècle, la production devient plus industrielle et de nombreux ateliers artisanaux ferment ou se regroupent pour survivre. Ainsi, seules les grandes maisons continuent de fabriquer de la porcelaine comme celle des Pouyat ou des Haviland.

Aujourd’hui encore, des manufactures continuent de produire de la porcelaine de Limoges, très recherchée pour la qualité de sa pâte et pour ses décors.

Source :

G.Le Duc et H. Curtil, Marques et signatures de la porcelaine française, éd. Charles Massin, non daté, p.46-48