Paire de bas-reliefs à l’antique en terre cuite façon Wedgwood, 1900

Paire de bas-reliefs en terre cuite peints façon Wedgwood figurant deux vestales antiques en blanc sur un fond bleu clair. L’une de dos, la tête de profil, en position de contrapposto, tient dans ses mains une jarre circulaire. L’autre de face, la tête de profil, une main posée sur la poitrine et l’autre désignant quelque chose hors du cadre, également en contrapposto, a quant à elle une jarre déversant de l’eau à ses pieds. Elles sont toutes les deux coiffées et vêtues à l’Antique, avec un himation, et sont surélevées grâce à des petites sellettes.

Encadrement en bois naturel et bordures en laiton doré à motif de frise de feuilles d’eau.

Daté « Août 1900 » à l’arrière d’une des terres cuites.

Reprise des naïades de Pierre Goujon de la Fontaine des Innocents à Paris.

Dimensions : H 51 x L 21 x P 5 cm.

Référence : LS3585321

La manufacture de Wedgwood créée par Josiah Wedgwood (1730-1795) prend son essor au XVIIIe siècle grâce à sa production innovante de jaspe (céramique à pâte dure teintée d’oxydes colorés et décorée de bas-reliefs blancs) et son esthétique raffinée dans le goût antique de l’époque, le style « néo-grec ». Les œuvres les plus caractéristiques de la manufacture anglaise sont ses faïences à décor de feuilles de vigne émaillées vert, sa faïence crème dite « faïence à la Reine », ses imitations étrusques ou encore ses plaques de biscuit au décor en bas-relief blanc sur fond coloré.
Les plaques à fond bleu font le succès international de la manufacture. Ainsi, des ébénistes comme Weisweiler, incrusteront des plaques de Wedgwood dans certains de leurs meubles, leur conférant un style pompéien dans le goût de l’époque.

La Fontaine des Innocents est réalisée en 1548 par l’architecte Pierre Lescot à la demande du roi Henri IV, souhaitant marquer son entrée dans Paris en 1549. Située au cœur de Paris, place Joachim du Bellay dans le 1e arrondissement, elle connaît plusieurs modifications et déplacements tout au long de son histoire. Actuellement de forme quadrangulaire, la fontaine est posée sur un soubassement haut et est percée de quatre arcades. Chaque face est surmontée d’un fronton triangulaire et le monument se termine par une coupole. Ses bas-reliefs représentent des naïades, réalisés par Jean Goujon puis complétés par Augustin Pajou en 1788, lors du déplacement de la fontaine sur la place du marché des Innocents, ancien emplacement du cimetière des Innocents.
Les bas-reliefs de Goujon sont de véritables chef-d’œuvre de la Renaissance française par leur grâce, leur souplesse et leur fluidité. En effet, Goujon s’inspire de la sculpture hellénistique dans le traitement des drapés qui sont transparents, mouillés et légers afin de mettre les formes des nymphes en avant.
Nos bas-reliefs reprennent exactement la forme des bas-reliefs de la façade nord de Pierre Goujon.